RDV médecin CPAM suite mi-temps thérapeutique
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Bonjour à tous,
Je tenais à vous faire part de mon expérience et avoir la vôtre également : j'ai eu un RDV hier à la CPAM de Lille avec un médecin conseil dans le cadre d'un contrôle car je suis en mi temps thérapeutique depuis le mois de novembre 2021.
L'entretien a été très compliqué, le médecin était fibro-sceptique, remettant en question le diagnostic de fibromyalgie dès les 2ères minutes d’entretien (pourtant établi par le Pr de Médecine interne du CHR de Lille fin 2019 avec courrier à l'appui) : aucune empathie, aucun dialogue possible, je n'ai même pas pu évoquer mes difficultés.
L’entretien était surréaliste (" Vous n'avez pas une tête de fibromyalgique") , rabaissant ("Vous n'êtes pas idiote, vous allez trouver la solution en vous et ça ira mieux")...
Il m'a aussi indiqué qu'"en aucun cas il ne m'attribuera une invalidité et que ce n'était même pas la peine d'en faire la demande" alors que je n'avais pas évoqué ce sujet pendant l'entretien.
Quand je lui ai demandé les autres possibilités : il m'a dit "reprise à 100% ou licenciement pour inaptitude", point.
Je suis sortie de cet entretien hier complètement choquée et perturbée...
Quelqu'un peut-il me conseiller sur les démarches à réaliser car si mon état se maintient voire se dégrade, je ne pourrai pas reprendre à temps plein à l'issue de mon mi-temps thérapeutique de toute façon.
Faudrait-il reconsulter un autre spécialiste de la fibromyalgie (le Pr consulté au CHR de Lille fin 2019 est en retraite et a priori pas de médecin spécialiste de cette maladie qui prend le relai) pour avoir un compte rendu plus récent?
Avez-vous des noms de spécialistes à me recommander sur Paris par exemple?
Je voulais savoir aussi si des personnes avaient eu ce même type d'expérience avec la CPAM de Lille pour pouvoir échanger.
Merci à vous pour vos réponses et bon courage à tous, -
Bonjour CarolineD, je partage ton avis sur la CPAM de Lyon ! Moi je suis trop jeune...comme si j'avais choisi l'âge auquel être malade
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Bonjour,
étant soit en arrêt complet soit en temps partiel thérapeutique depuis environ octobre 2019, j'ai également été convoqué par la CPAM de Nantes.
Mes droits à indemnités journalières se terminent donc fin septembre 2022 (3 ans de droit à IJ maxi après 1 année travaillée à 100%).
En fait, j'ai d'abord été de nouveau arrêté au mois de mai car je n'arrivais même plus à tenir le rythme de 50% avec le trajet qui puise trop d'énergie.
J'ai tout de suite fait la demande d'invalidité car je voyais bien (depuis + de 2 ans) que le TPT ne menait à rien et je sentais bien venir la fin des IJ.
Cette demande a été tout de suite refusée sans convocation car on ne peut être en arrêt et faire la demande. En effet, l'arrêt est là pour un état susceptible d'évoluer. L'invalidité est appliqué lors d'un état qui n'est plus évolutif (à court terme). J'ai appelé pour me renseigner et l'on m'a indiqué que cela déclencher automatiquement une convocation par le médecin conseil.
Quelques jours après, je suis appelé par la secrétaire du médecin conseil. Je crois sur le moment que c'est en lien mais pas du tout ! C'était en fait en rapport avec mon nouvel arrêt de travail. En gros c'était un contrôle...
Je lui fait donc part de mes problèmes depuis plus de 3 ans, avec tout l'historique et lui indique que j'avais fait une demande de pension d'invalidité. Du coup, elle me rappelle quelques jours plus tard pour fixer un rdv téléphonique avec le médecin conseil. Je lui explique tout à nouveau. Elle m'envoie rapidement une convocation avec un médecin conseil (pas de garantie que ce soit elle...).
L'entretien est resté très pragmatique. Elle a copié les justificatifs, n'a pas remis en cause ni été dans le sens de la FM...
Très rapidement, j'ai reçu un courrier stipulant que mes IJ ne seraient plus versées en lien avec cette pathologie à compter du 31 aout mais qu'une mise en invalidité était étudiée.
Dernièrement, j'ai reçu un nouveau courrier du service invalidité, me précisant que le médecin avait statué et qu'il restait la partie administrative. Je leur ai envoyé tous les documents demandés (bulletins de salaire, avis d'imposition, etc...)
Je suis désormais en attente de la décision finale mais je pense que cela va dans le bon sens!
Je trouve déplorable la manière dont tu as été traitée et la disparité de traitement d'une CPAM à l'autre ! Malheureusement, cela ne m'étonne pas. J'ai dernièrement eu un échange virulent avec un urgentiste fibro-scpetique... je lui demandé de m'orienter vers un psychiatre en mesure de guérir cette fibro (et en ayant guéri) et que je signais tout de suite et bizarrement il n'a pas su quoi dire... la discussion s'est arrêté là.
Tu peux toujours tenter la demande de pension d'invalidité et contester le refus. L'instance qui étudiera la contestation ne sera pas représentée par le même médecin et tu auras peut-être la chance d'y trouver une meilleure écoute et acceptation de la réalité !
Perso, j'avais même envisagé de porter plainte pour mise en danger de la vie d'autrui en cas de refus et d'obligation de retravailler à 100 % car je ne suis clairement pas en état de conduire-travailler 100%-conduire-cogérer la maison et les enfants et ne pas me mettre en danger ni encore moins les autres usagers de la route ! Bon là je délire un peu...
Je te souhaite bon courage dans tes démarches.
Benoit -
Bonjour à tous,
Me revoilà après qq mois pour vous faire part de l'évolution de la situation : j ai pris qq mois de recul suite à mon RDV avec le médecin conseil et ai rédigé un courrier de signalement au responsable des médecins conseil de ma CPAM avec copie à l instance régionale chargée du contrôle des mi-temps thérapeutiques, début septembre.
C'est d'ailleurs une assistante sociale du service social de la CPAM qui m'a indiqué en détail la procédure à suivre : le service social de la CPAM a été jusqu’à maintenant très à l'écoute avec un suivi de qualité, il ne faut pas hésiter à les solliciter.
Suite à mon courrier, j'ai eu une réponse très rapide, m indiquant qu étant donné le contexte, je serai vue par un autre médecin conseil à l avenir.
Je ne sais pas quelle sera la suite et si ma demande d invalidité sera accordée ou pas à la fin de mon mi-temps thérapeutique mais il me semblait essentiel de faire qq chose à la fois pour moi mais aussi pour les autres patients qui suivront car cet entretien avec le médecin conseil a été très violent et rien ne justifie cela : c'est déjà assez difficile pour nous de nous battre tous les jours pour continuer à avancer...
En tout cas, merci Benoît pour ton message et conseils : de ton côté, comme ton dernier message date du mois d août, as-tu eu le retour de décision pour l'invalidité? J'espère que cela a été positif.
Bonne fin de semaine à tous et courage à ceux pour qui la période est particulièrement difficile...
Caroline -
Bonsoir Caroline !
C'est vraiment super ce que tu as fait. Bravo. Cela va effectivement peut-être mettre un terme aux agissements de ce médecin, te permettre d'avancer et aider les autres fibromyalgiques de ta région.
Belle démarche.
Pour ma part, oui les choses ont bien bougé.
Malgré un manque de précision dans les communications de la CPAM (mon médecin avait davantage d'informations que moi !)
J'ai fini par recevoir tous mes documents mi septembre avec une pension d'invalidité qui commence au 1er septembre.
Pour info, le montant de la pension est de 30% (brut... eh oui il y a CSG et CRSD prélevés dessus aussi..) des 10 meilleures années. Impossible de calculer soi-même car il y a un taux de revalorisation différents à chaque année (correspondant probablement à l'inflation).
Normalement, je devrais bénéficier d'un complément par la prévoyance de mon travail.
C'est sûr que c'est pas suffisant pour arrêter de travailler ! ! Donc même si les capacités ne sont pas forcément au rdv, il va falloir travailler un petit temps partiel.
En parallèle de cela, j'ai été reconnu inapte au poste de travail (qui était en temps plein).
Je suis actuellement en procédure de licenciement pour inaptitude avec impossibilité de reclassement.
La médecine du travail n'a pas rechigné vis-à-vis de la fibromyalgie mais n'a pas pu tenir compte de la pénibilité et de la fatigue engendrée par le trajet. Bizarrement, même si je m'endormais au volant, ce serait un accident de trajet (=accident de travail) mais pour elle, là où j'habite, ce trajet et la manière de le faire, tout cela est de l'ordre du privé et elle ne peut pas imposer un poste en télétravail...
Tant pis.
Je vais trouver autre chose plus près, moins stressant.
Malgré les aléas et le stress de toutes ces procédures, au final, c'est une situation plus stable, plus sûre. Donc un peu plus de sérénité !
Je vous souhaite une agréable soirée et bon courage !
Bises
Benoît -
Bonjour à tous, bravo Caroline pour ta démarche j'espère qu'elle t'apportera des résultats et donnera aussi de l'espoir à tous les fibromyalgique.
Benoît avoir l'invalidité catagorie 1 c'est bien (je suis dans ce cas) malheureusement on comprend vite que travailler à temps partiel est compliqué voire impossible -
Oui Thaly, tu as sûrement raison.
Comme je suis en congés sans solde depuis plusieurs semaines (pendant la procédure de reclassement et licenciement), et en arrêt de travail depuis mai, je vois bien dans quel état je suis et me dis qu'il sera difficile de travailler encore en plus du peu que je fais à la maison...
Mais bon, je garde espoir et vais essayer.
Bises
Benoît
PS : as-tu joint le webmaster pour ton problème de clonage de message sur le sujet Solution colon irritable ? C'est assez bizarre -
J'ai envoyé un message à Carole, je n'ai pas d'autre adresse...j'aimerais bien que le message soit mis en entier, je donne quelques infos !
Et oui quand on voit comment on est fatigué avec le peu qu'on fait, reprendre une activité est terrifiant. J'arrive bientôt à la fin de mon chômage, du coup cela devient très angoissant -
Bonjour,
Je suis solidaire à vos démarches et à votre détermination.
J'ai, il y a 20 ans, vécu une période insupportable professionnellement.
Due en partie à du harcèlement moral qui a amplifié une situation de fibromyalgie que j'ignorai à l'époque mais qui était présente depuis mon enfance je pense.
Aujourd'hui, je n'ai plus à me battre pour gagner ma vie mais je n'ai qu'une petite retraite alors que j'ai travaillé depuis l'age de 16 ans. Heureusement je suis mariée et à deux, avec peu de besoin, à la campagne, on s'en sort.
Mon dernier poste me predestinait à un poste de cadre dans l'entreprise.
Le harcèlement, mon état de santé ont mis un terme à 45 ans de travail et d'évolution dans l'entreprise. En occupant des postes difficiles et en passant des concours. Pour quel résultat !!!!
Les choses ont changé en 20 ans et heureusement, beaucoup de sujets ignorés auparavant sont pris en compte aujourd'hui.
Je trouve malgré tout qu'il demeure une grande violence dans les rapports humains et que la manière de traiter les dossiers administratifs aujourd'hui engendre des lenteurs et une multiplication de démarches.
Je vous souhaite beaucoup de courage,
Valériane -
ThalyJ'ai envoyé un message à Carole, je n'ai pas d'autre adresse...
Normalement, en bas de cette page, tu as une ligne "joindre le webmaster", si tu cliques sur webmaster, tu accèdes à un formulaire de contact.
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Merci Benoît. Je viens de le faire.
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Bonjour à tous,
J'espère que vous allez bien (même si avec la FM c est une notion toute relative ).
Je reviens sur le forum donner de mes nouvelles : après ma très mauvaise expérience lors de mon 1er rdv avec un médecin conseil de la CPAM (cf message du 30/06/22), j'ai eu un RDV fin décembre avec un autre médecin conseil (suite à mon courrier demandant un changement de médecin conseil ) comme j'arrivais à la durée maximal de mon mi temps thérapeutique.
Le médecin était à l'écoute, ce qui n'avait rien à voir avec mon 1er rdv.
Cependant, il ne faut pas hésiter à s exprimer et à bien expliquer sa situation, notamment les répercussions sur le travail, quitte à prendre la parole même si on ne nous la donne pas, ça peut vraiment tout changer...
Avec le recul, je me dis que mon témoignage pourra peut-être servir à d'autres personnes.
Pour rappel , j'ai débuté mes démarches il y a + de 2 ans en demandant un RDV avec le médecin du travail car je n allais pas bien du tout.
Il m a indiqué qu il ne fallait pas que je parle de mes pbs de santé à mon employeur, sinon j "allais me faire licencier".
Mon état s empirant, je n ai pas suivi ses conseils, je n avais pas le choix : j ai contacté la MDPH et ai déposé un dossier pour une demande de RQTH qui a été acceptée.
Cette démarche a facilité dans mon cas le contact avec mon employeur (cf obligation d emploi de personnes en situation de handicap pour les entreprises ): comme ma fibromyalgie s empirait, j ai été en arrêt maladie puis ai repris une activité en mi temps thérapeutique pendant un an avec un aménagement exceptionnel 100% télétravail, grâce à l appui de ma médecin généraliste, mon activité le permettant (secteur tertiaire).
Ma demande d invalidité (1ère catégorie) vient d'être acceptée contre toute attente : le 2eme médecin que j ai rencontré était sensibilisé au risque de désinsertion professionnelle et a compris l impact de ma fibromyalgie sur ma vie professionnelle et mon souhait de continuer à travailler, à hauteur de mes possibilités.
C'est une page qui se tourne : j ai mis bcp d énergie, j ai eu bcp de doutes, de craintes, de moments de désespoir mais je suis contente d avoir persévéré et d être allée au bout de ma démarche pour demander le changement de médecin conseil alors que la plupart de mes interlocuteurs me le déconseillaient, m indiquant que ça pourrait me porter préjudice pour la suite.
Pour les personnes qui sont actuellement dans ces démarches et qui doutent , j ai envie de vous dire : gardez espoir !
Et si vous le souhaitez, nous pouvons échanger à ce sujet, ce sera avec plaisir .
Bon weekend à tous,
Caroline -
Bonsoir !
Félicitations Caroline ! Bravo pour ta persévérance.
Je suis content pour toi.
Également reconnu en invalidité catégorie 1 début septembre et licencié pour inaptitude au poste avec impossibilité de reclassement. Juste pour info, la médecine du travail n'a pas voulu se prononcer sur une obligation de poste en télétravail... considérant que là où j'habite, la distance, la manière de faire le trajet... tout cela était de l'ordre du privé !
Pas grave. J'ai juste refusé le reclassement. Cela n'a aucune importance pour la suite.
En tout cas, la reconnaissance de l'invalidité amène davantage de sérénité. Plus besoin de se préoccuper d'une fin de temps partiel ou d'être encore en arrêt.
Actuellement en bonne voie pour être embauché dans une plus petite structure et où j'ai bien expliqué ma maladie et ses impacts dès l'entretien d'embauche.
Mon futur patron est humainement très compréhensif et placé la qualité avant la rapidité.
Bref, encore bravo et courage à toutes et tous qui en seraient encore à batailler avec l'administration !
Bisous, bonne soirée et meilleurs vœux pour cette nouvelle année !
Benoît
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